:  Le cinéma américain... Violent?

Aujourd'hui de nombreux films américains sont violents. Cette violence peut être aussi bien une violence urbaine quotidiennement vécue par les américains que militaire. Des films comme Seven, Training Day, Fight Club ou encore Hannibal montrent la violence sociale. D'autres comme Spy Game, La Chute du Faucon noir mettent en scène une violence militaire. On peut alors se demander pourquoi la grande majorité des grosses productions hollywoodiennes font l’apologie de la violence.

Est-ce le reflet d’une réalité sociale ou encore l’influence des autorités politiques qui mènent puissamment des actions internationales ? 
Quelle pourrait-être l’évolution de la violence dans le cinéma américain ?

    Tout d’abord il est certain que le cinéma est le reflet de la culture de son pays. Qui n’a pas vu ou entendu des faits divers (quasiment quotidiens) rapportant des incidents dûs aux ports d’armes ? Prenons l’exemple de l’enfant de 6 ans allant à l’école avec l’arme chargée de son oncle, ou un autre dégommant des camarades de son lycée. Démonstratives sont aussi les arrestations musclées des policiers. Ce sont toutes ces réalités qui sont retranscrites dans le cinéma ! La loi américaine est en faveur de la self-défense; l’exemple le plus frappant de ce laxisme est illustré par l’offre d’un fusil comme cadeau de bienvenue dans certaines banques. Le film «Bowling» projeté en ce moment dans les salles est un documentaire sur ce problème américain. Lorsque la société vie sous la menace armée, il est normal que le cinéma fasse de cette violence le fil conducteur de leur production.

                                   

De plus, la politique extérieure américaine est, elle aussi, très menaçante. Depuis l’arrivée au pouvoir de l’équipe Bush, les relations internationales sont très houleuses surtout envers les états «voyous» (Irak, Syrie, Afghanistan…). Ils mènent une politique interventionniste pour imposer leur idéologie. Sachant, et cela est naturel, que le cinéma est quand même influencé (sans parler de propagande) par la politique, il ne faut pas s’étonner de retrouver la violence sur les écrans. Tout cela expliquerait alors la raison de la présence de scènes plutôt dures dans la plupart des productions américaines.

Le cinéma est influencé par la vie sociale, mais l’inverse est aussi vrai.

Ainsi, on peut se demander dans le cadre de la lutte contre la violence urbaine des autorités, quelle va être l’évolution du cinéma américain. En effet, on remarque de plus en plus que les films sont censurés de quelques scènes voire reportés. C’est le cas de Spider Man, où les tours jumelles n’apparaissent pas sur la version finale. Peut-être pour éviter de remuer le couteau dans la plaie et de développer la rancœur des Américains. Le film Phone Booth quant à lui a été repoussé car il mettait en scène un tireur d’élite tenant prisonnier un citoyen dans une cabine téléphonique. Ce fait rappelant étrangement le sniper de Washington.

On peut imaginer que ces censures ont été réalisées à cause d’une prise de conscience de l’état actuel et qu’ainsi les réalisateurs hésiteront à introduire plus de violence dans leurs films.

Delphine.